Doigté rare sur la partition des DJ de l’ambiance. La touche d’une femme dans un monde d’hommes. Dans les boites de nuit, Armelle Fonkou rend les soirées des fêtards belles à coups de décibels. La réputation de cette reine du show traverse les frontières!

Une heure de mix au max ! C’est sa règle au Sugar Lounge, à Bonapriso. Douala le sait. Ce samedi Dj Army a remis son casque pour mieux manier ses platines: « je mets de l’ambiance. Je mixe pendant 1h, pas plus! C’est comme ça que je fonctionne ». Et c’est reparti! Les doigts donnent le rythme sur les disques. Army dodeline de la tête sur les beats.

lle aime la vibe de la musique! Sa naissance dans une famille de mélomanes y est pour beaucoup. Mais c’est un séjour en Asie qui va tout changer: « je vivais à Dubaï, une ville très cosmopolite, j’avais deux voisins asiatiques qui étaient devenus mes amis. Ils faisaient le métier de Dj avec beaucoup de professionnalisme et de décontraction. C’est grâce à eux que j’ai découvert qu’on pouvait gagner sa vie en faisant ce métier ».

Après avoir fait ses classes, aux côtés de ses deux amis Dj, elle se voit confier pour la première fois les platines dans une boite de nuit à Dubai. « J’étais aux anges, dès que j’ai posé mes doigts sur les platines ce jour-là, je savais que j’étais faite pour ça! À partir de ce moment, tout est allé vite. Je me suis rapidement fait un nom dans le milieu. »

Aujourd’hui, le talent de DJ Army lui permet de participer aux grands évènements culturels. « En réalité, je ne mixe plus vraiment en boite de nuit. Je préfère travailler dans les concerts ou les mariages… », assume-t-elle.

Dj Army entretient de très bonnes relations avec les artistes camerounais. Elle considère son métier comme l’interface entre les artistes et le public. « Je suis très proche de Stanley Enow, d’Aveiro Djess et de bien d’autres artistes. Tous me respectent et m’encouragent dans ma carrière. À mon niveau, je me bats pour promouvoir la musique camerounaise quand je suis sur les platines. Mais il y a aussi d’autres rythmes étrangers que j’aime bien. La musique est un puissant facteur d’intégration », reconnaît-elle.

« Je suis très proche de Stanley Enow, d’Aveiro Djess et de bien d’autres artistes »

En dehors de son métier de DJ, Armelle Fonkou poursuit en parallèle ses études universitaires. Elle étudie la gestion des entreprises. Dj Army excelle aussi dans les affaires. « Je fais plusieurs choses à la fois, c’est une de mes forces. Vous voyez le vêtement que je porte en ce moment, c’est moi qui l’ai conçu et je commercialise cette ligne », dévoile-t-elle. Son objectif à long terme, est de lutter pour donner un statut au métier de DJ au Cameroun. Notes d’espoir sur la partition…