Kolomag - Urban transport in Cameroon

Competition thrives, innovations circulate. In Cameroon, new modes of travel are shaking up habits. Affordable costs, comfort, security and quality of services are increased. The battle of offers is a big one.

Yaoundé. Une file interminable de piétons, divise la chaussée en deux. C’est la course aux taxis. Après une journée de dur labeur, chacun souhaite regagner sa maison. Un concert de klaxons rythme les propositions lancées à haute et intelligible voix. C’est le prix à payer pour faire retentir le nom de sa destination dans le creux de l’oreille du chauffeur de taxi. De vieilles carrosseries, des passagers surchargés, le spectacle est loin d’être reluisant pour la clientèle, parfois obligée de passer plusieurs heures avant de trouver un taxi de fortune.

Dans la ville, le taxi s’impose comme le principal moyen de transport. Et pourtant, les véhicules jaunes, sont incapables de satisfaire la demande de plus en plus forte, à cause d’une démographie galopante. En effet, la population de Yaoundé a triplé au cours des dix dernières années. Près de quatre millions d’habitants, selon des estimations de l’Institut National de la Statistique (INS). Avec les moyens de transport limités, de nouveaux acteurs se sont positionnés pour renforcer l’offre dans les rues.

Depuis 2021, une application russe a vu le jour: Yango. Elle fait son bonhomme de chemin et casse désormais les codes dans les habitudes de transport des habitants des villes de Yaoundé et Douala. Par un simple clic sur son smartphone, l’abonné est transporté, du lieu où il se trouve, pour la destination de son choix. Les coûts sont fixés en fonction de la distance, de la demande ou de la densité du trafic. Avec 300 FCFA, un client peut être pris en charge. L’usager est transporté tout seul à bord d’un véhicule, en classe économique ou classe confort. L’application enregistre déjà des milliers d’utilisateurs, dans les villes de Yaoundé et Douala.

« Yango ne possède aucun véhicule, les détenteurs de la flotte sont nos partenaires. Nous mettons à leur disposition notre application et ils proposent leurs véhicules, qui sont validés. Nous nous assurons que, les chauffeurs soient formés. Après chaque course, le client a la possibilité de noter le conducteur. Chacun trouve son compte », affirme un employé de la multinationale russe, qui a requis l’anonymat.

D’autres arrivées

En route, une autre application fait son chemin.    « Mon taxi » dont le promoteur est Wilfried De Happi. Tout à côté, « Go Taxi » une nouvelle société de covoiturage installée à Yaoundé et Douala. L’avenir des conducteurs clandestins est fortement menacé par cette concurrence. Ils sont obligés de s’ajuster. Les rues des grandes métropoles sont bondées d’entrepreneurs, qui dictent de nouveaux codes de conduite.

« Devant de grands hôtels, des restaurants chics ou des places publiques, la location de voitures se porte bien dans les grandes villes et les sollicitations sont nombreuses », souligne Fabien, tenancier d’une flotte de véhicules.

Ça se voit! Il y a des embouteillages qui font du bien: là où les offres abondent, le monde des clients respire un air de soulagement.

Les entreprises de location de voitures ou les particuliers qui se lancent dans le secteur, offrent des services qui intéressent la classe moyenne. Entre des mécaniques rutilantes et des véhicules modestes, la gamme des offres est variée.