Hybride Sans Rides

Elle tire son inspiration de tout ce qui l’entoure. Avec le slam, Dolly Sorel Nwafo à l’état civil, est parvenue à se faire, en 13 ans de carrière, une place au soleil dans un univers majoritairement dominé par les hommes. « Hybride », son album sorti en août 2022, permet à cette passionnée des mots de rêver encore plus grand.

KM: Votre album Hybridesonnecomme un appel à la diversité. Que cache cenouvel élan de pluralité ?

LYDOL: Il s’agit d’un album à travers lequel le slam va à la rencontre d’autres musiques, d’autres rythmes et sonorités. Il était important pour moi, en tant qu’africaine et Camerounaise d’apporter dans ce projet, cette signature qu’est notre culture. C’est un projet qui s’inscrit dans l’idée de rendre le slam plus accessible en le sortant des cadres intimistes afin de le jouer partout.

KM: Comment le public camerounais et africain accueille-t-il cette forme de poésie?

LYDOL: Au bout de 13 ans dans le milieu, quand on fait une comparaison entre avant et maintenant, on se rend compte que les gens sont de plus en plus informés. Chose inimaginable, le slam ouvre déjà des portes. Aujourd’hui, de grandes entreprises font appel aux slameurs.

« Il était important pour moid’apporter cette signature qu’est notre culture »

KM: On vous a vu dans plusieurswebséries. Pensez-vous faire carrière dans le cinéma ?

LYDOL: Je m’y suis retrouvée par hasard. J’aidais mon ami. Un des premiers épisodes, heureusement pour nous, a plu au public. On s’est retrouvé en train de tourner un deuxième, puis un troisième. J’ai fini par considérer cela comme une opportunité d’apprendre et de rajouter une corde à mon arc.

KM: Au regard de la diversité et la complexité des genres musicaux concurrents sur le marché africain, y a-t-il un large public pour le slam?

LYDOL: C’est une niche. Il faut le dire, ce n’est pas forcement l’art le plus populaire. Mais quand tu sais comment vendre ton art, tu trouves des acheteurs. On a de la chance d’avoir des notions en marketing et en communication et d’être bien entourée. En tant que « slam-trotteuse » – j’aime bien ce mot (rire) -, l’idée c’est de continuer d’aller à la rencontre des gens, des peuples et des cultures. On poursuit le voyage en Afrique et ailleurs.

« Quand tu sais comment vendre ton art, tu trouves des acheteurs. »

Hybride” Timeless

Inspired by the world around her, Lydol, known by many, was born Dolly Sorel Nwafo. In her 13-year career as a slam artist, she has carved out a prominent place for herself in a male-dominated field. Her album “Hybride” released in August 2022, allows this slam enthusiast to dream bigger.

KM: Your album “Hybride” seems to advocate for diversity. What accounts for this inclusivity?

LYDOL : “Hybride” is an album where slam intertwines with other musical genres, rhythms and sounds. As an African and proud Cameroonian, it was important for me to infuse this cultural signature into the project. It aims to make slam more accessible by bringing it to the forefront.

KM: How do Africans and Cameroonians in particular, respond to this form of poetry

LYDOL : After 13 years in the industry, when you compare then and now, you realize that people are becoming increasingly informed. Surprisingly, slam is opening doors and giving opportunities. Today, major companies are seeking out slammers.

“It was important for me to infuse this cultural signature into the project.”

KM: We have seen you in several web series. Do you plan to pursue a career in acting

LYDOL : Slam as an art form is not necessarily the most popular. However, when you know how to market your art, you will find buyers. We are fortunate to have knowledge in marketing and communication and to be surrounded by a supportive network. As a “slam trotter” – (she chuckles) – the idea is to continue connecting with people, communities, and cultures. We will pursue the vision in Africa and beyond.

“When you know how to market your art, you will find buyers”.